Date de publication : le • Modifié le 21 mai 2021 • Temps de lecture : 3 min.

LES ARTÈRES ET LES VEINES

Les artères et les veines

Artères et veines : quelles différences ?

Le sang circule à l’intérieur d’un réseau constitué de 100 000 kilomètres de canalisations, aux calibres parfaitement adaptés à leurs fonctions :

  • les artères, depuis la grosse aorte (2,5 centimètres de diamètre) jusqu’aux petites artérioles (pas plus de 2 millimètres), conduisent le sang chargé d’oxygène du cœur vers les organes,
  • les capillaires, fins « comme des cheveux », assurent, à l’intérieur de chaque organe, la circulation du sang,
  • les veines ramènent au cœur le sang chargé de gaz carbonique.

Les artères : le sang irrigue les organes   

Une artère se présente en 3 couches distinctes :

  • Une couche interne, l’intima : Composée notamment de collagène, le matériau qui donne sa rigidité aux tissus. Elle est recouverte d’un revêtement anti-adhésif : l’endothélium, sur lequel glissent le sang et tout ce qu’il transporte,
  • Une couche intermédiaire, la média : C’est la partie vivante de l’artère. Dotée d’une élasticité naturelle grâce à ses cellules musculaires lisses, elle permet à l’artère de modifier son calibre (lumière) et son état de tension, donc le niveau de pression du sang en se contractant et en se dilatant,
  • Une couche externe, l’adventice : Cette dernière sert à l’arrimage des artères sur les tissus qu’elles traversent.

L’endothélium, un rôle central dans la régulation de la vasomotricité et de l’hémostase

L’endothélium, revêtement de la paroi interne de l’artère, a une vie propre.

Outre le fait qu’il soit suffisamment lisse pour empêcher les éléments du sang d’adhérer à sa surface, il est composé de cellules qui sécrètent diverses substances exerçant 2 effets :

  • Des facteurs dilatants (les agents vasodilatateurs) et contractants (les agents vasoconstricteurs), agissant sur les cellules musculaires lisses qui font varier le calibre (lumière) de l’artère : oxyde nitrique et prostacycline (agents vasodilatateurs), endothéline, thromboxane, et angiotensine II (agents vasoconstricteurs),
  • Des facteurs agissant sur les constituants du sang, en particulier sur l’activité de coagulation : les plaquettes et divers autres facteurs chimiques de la coagulation normale (hémostase), telle que la prostacycline (qui a un effet anti-agrégant plaquettaire) et l’activateur tissulaire du plasminogène. Ce dernier est un activateur du plaminogène, ingrédient de base d’une enzyme très précieuse, la plasmine, qui dissout les caillots sanguins (on parle de thrombolyse).

Les veines : le sang revient vers le coeur

Les veines sont constituées d’une paroi extensible permettant au système veineux d’assurer un rôle de réservoir de sang.

Par rapport aux artères, les veines ont très peu de cellules musculaires lisses. Elles peuvent se dilater de façon importante, en revanche elles ont une faible capacité de contraction.

C’est par les veines que le sang bleuâtre,  pauvre en oxygène et riche en gaz carbonique, effectue son voyage de retour, des organes vers le cœur. La pression sanguine due aux contractions cardiaques n’intervient pas dans cette deuxième partie du trajet et le retour veineux n’est réalisé que par les veines elles-mêmes.

Les veines (surtout celles des membres inférieurs), ont un travail considérable à fournir, assistées de différents mécanismes :

  • des valvules, situés le long des grosses veines des jambes empêchent le sang de refluer vers le bas,
  • le jeu naturel des muscles des jambes, des bras, du dos, de l’estomac, etc., agit en comprimant les veines quand nous sommes en mouvement…
  • lorsque nous marchons, la plante du pied, irriguée par de multiples vaisseaux sanguins, agit comme une éponge chassant le sang vers le haut à chaque nouveau pas.

Deux réseaux veineux distincts

Au niveau des membres inférieurs, on distingue 2 réseaux veineux, reliés entre eux :

  • Le réseau veineux profond qui permet de drainer 90 % du sang veineux des membres inférieurs. Constitué de 2 veines par artères, satellites au niveau jambier, ce réseau est entouré de masse musculaire.
  • Les réseaux veineux superficiels reliés entre eux par différentes branches communicantes. Ils sont également reliés au réseau veineux profond par des veines perforantes.

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